Interview d’Antonella Donadio, secrétaire général de la CCIFM

1.    Origines de la CCIFM
Création

La CCIFM est née en 1901, de la volonté d’un groupe d’entrepreneurs italiens qui détectent une forte demande d’échanges commerciaux entre des entreprises marseillaises et italiennes.

Introduction
La CCIFM fait partie d’un réseau de 75 chambres de commerce italiennes dans le monde. C’est un réseau unique qui s’occupe des relations commerciales entre entreprises italiennes et entreprises nationales

La CCI de Marseille est la 1ère dans le monde en terme de chiffre d’affaires et de qualité des services (certifiés ISO).

La CCIFM est placée sous l’égide de 2 autorités de tutelle : le Ministère du Développement Economique Italien et le Ministère des Affaires Etrangères Italien.

La CCIFM dispose de 6 antennes en France et sur le pourtour méditerranéen : Toulouse, Avignon, Montpellier, Toulon, Ajaccio et Alger. Chaque antenne est dirigée par des déléguées qui font remonter les besoins des entreprises vers l’Italie par le biais de la maison mère à Marseille. Il y a également 3 autres CCI en France : Lyon, Nice et Paris.

Remarque : Il n’y a pas de CCI en Algérie, d’où la création d’un Desk : un consultant et une équipe s’occupe de créer et gérer des missions BtoB entre entreprises italiennes et algériennes.

Aujourd’hui, la CCIFM accompagne 300 entreprises françaises sur le marché italien, 300 entreprises italiennes sur le marché français, et 53 entreprises italiennes sur le marché algérien.

La CCIFM se divise en 3 activités principales:

·         Assistance aux entreprises

3 personnes forment l’équipe « assistance aux entreprises » qui aide les entreprises à rencontrer des acheteurs, leur fournit des listings, des informations juridiques, administratives.

Ce pôle s’occupe du Desk Algérie, de l’organisation des rencontres Euro-méditerranéennes (entre 13 pays), et gère également les 243 adhérents de la chambre.

·         Agroalimentaire

L’équipe « agroalimentaire » s’occupe des campagnes de promotion des produits italiens auprès d’entreprises françaises, de créer des rencontres BtoB entre producteurs français et acheteurs italiens et inversement.

Cette équipe s’occupe également de la promotion du tourisme en Italie, avec un secteur particulier : le tourisme de luxe.

 ·         L’équipe foires et salons

Composée de 4 personnes : 1 coordinatrice, 2 commerciaux, 1 responsable logistique et technique

Foires et salons : Environ 12 par an en France et en Italie, représente environ 70% du CA. L’équipe gère :

–       les pavillons italiens sur les foires de Marseille, Montpellier, Brignolles, en amenant principalement des artisans spécialistes du « Made in Italy ».

–       les pavillons français aux foires de Florence et Milan et au Salon Mondial de l’Artisanat qui s’est également déroulé à Milan, où 104 artisans français ont été emmenés par la CCIFM en 2011.

Villages italiens : L’équipe s’occupe également des villages italiens, exposés à Fréjus, Sainte Maxime, Cassis et rassemblant 35 à 40 artisans italiens. Les villages sont en fait des expositions/ventes de produits typiques italiens.

Villages français : La CCIFM a également organisé un village français au Palais Ducal de Gênes, en partenariat avec la CCI de Gênes en ce qui concerne la communication. Ainsi, 40 artisans français ont pu exposer leurs produits en Italie dans un pavillon appelé « Bonjour la France »

2.    Composition de la CCIFM

Cf. Organigramme disponible sur la page de la CCIFM

3.    Financement de la CCIFM
  • Cofinancement du ministère italien des affaires étrangères sur des projets préalablement validés 
  • Les adhésions sont à prendre en compte mais ne représentent pas une part réellement significative des ressources stables de la chambre
  • Les rencontres d’affaires euro-méditerranéennes sont subventionnées principalement par le conseil régional
  • Le pavillon français à Gênes « Bonjour la France » est également subventionné par le conseil général, ce qui permet à la CCIFM d’offrir aux artisans des déplacements moins onéreux
4.     Partenaires et adhérents

Il y a actuellement 243 adhérents à la CCIFM. Ce nombre est en légère augmentation ces dernières années. Il est important de noter que de plus en plus de grandes entreprises adhérent.

5.    Évènements

Ils sont nombreux et variés, le plus souvent ce sont des évènements annuels. On peut citer les rencontres d’affaires euro-méditerranéennes, les villages italiens dans le sud de la France, le pavillon italien à la Foire Internationale de Marseille. Pour plus d’informations, cf. liste des évènements jointe dans le dossier.

6.    Perspectives à court et moyen terme

Les perspectives d’avenir de la chambre pour la Secrétaire général, Antonella Donadio, sont de :

–       pérenniser les projets qui ont du succès
–       se développer sur de nouveaux territoires
–       se développer sur de nouveaux secteurs
en partenariat avec les institutions italiennes en France (biotechnologies agroalimentaires – aérospatial – etc…)

7.    Opportunités d’affaires et avantages d’échanger entre la France et l’Italie
·         Raisons géographiques

Les raisons géographiques paraissent évidentes du fait de la proximité  entre les 2 pays.

·         Raisons économiques
·          l’Italie est le 4ème fournisseur de la région PACA, et son 1er client.

–       Importation PACA/Italie : 2,748 milliards d’€
–       Exportations PACA/Italie : 2,840 milliards d’€

·         Raisons culturelles

Culture similaire et même système de sociétés.

8.    Intérêts et attentes vis à vis de l’UCCCAB

La CCIFM est l’un des membres fondateurs de l’UCCCAB, qui s’est beaucoup impliquée lors de sa naissance. L’intérêt d’être dans l’UCCCAB est de :

  • Pouvoir échanger avec d’autres chambres qui n’ont pas forcément la même structure, mais qui font cependant des projets parfois couronnés de succès.
  • Pouvoir participer à des conférences des autres adhérents qui peuvent donner des idées, ou qui permettent, grâce au réseau, de rencontrer de nouvelles personnes institutionnels ou non.
  • Pouvoir voir les secteurs porteurs sur lesquels s’appuient les autres chambres (ex. Allemagne et ITER)
  • Pouvoir échanger les best practices entre chambres.